Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Robotique
27 octobre 2018

Robotique militaire

fredericgaspoz 

Les robots militaires se divisent en deux catégories : les robots contrôlés à distance et les robots autonomes, capables de prendre une décision de leur propre chef.

1. Robots contrôlés à distance

L’utilisation de robots à distance garantit au pilote une sécurité supérieure que sur le terrain même et une protection contre d’éventuelles entraves à ses actions. L’agent se concentre ainsi sur la réussite de sa mission, sa vie étant moins en danger. Il peut de même, avec un stress diminué, éviter les dégâts collatéraux.

Ces robots restent des armes comme les autres. Elles sont commandées par des humains et n’agissent que sous leur commande. Elles permettent des frappes plus précises de par des aides à la visée ou même du fait que la machine ne tremble ou ne fatigue pas sous le poids du fusil tenu. Ce fait réduit davantage les dégâts accidentels puisque les balles perdues pourront être évitées. Plusieurs vies sont ainsi préservées du côté des soldats comme du côté des civils.

Tirer un missile via un drone est beaucoup plus impliquant et psychologiquement éprouvant qu’un largage de bombe à MACH 1. Alors que le pilote d’avion de chasse sera déjà à plusieurs kilomètres du lieu d’impact avant que la bombe ne touche le sol, l’opérateur suivra toute la trajectoire du missile puis observera les dégâts via le drone. De même la résolution du zoom des robots SWORDS permet aux opérateurs de voir jusqu’au nom du soldat qu’ils vont tuer.

Le problème est qu’il y a souvent des différences entre la mission parfaite programmée par ordinateur et visualisée sur un écran vidéo et les réalités des dommages constatés sur le terrain. Les drones peuvent rarement procéder à une identification visuelle directe des cibles. Contrôlés à distance, ils créent l’illusion d’une absence de guerre puisqu’aucun soldat n’est physiquement engagé sur le terrain. Cette distance fait perdre la notion de l’acte en lui-même, désengageant le soldat qui ne verra jamais les conséquences de ses actions. Celui qui manipule à distance un drone, souvent à des milliers de kilomètres du lieu où il vole, n’a plus du tout de proximité avec la machine qu’il dirige. La guerre devient un télétravail, accompli par des employés de bureau.

2. Robots autonomes

Avec les progrès technologiques, les robots deviendraient assez “intelligents” pour prendre des décisions que seuls les humains sont aptes à prendre pour le moment ; et au fur et à mesure que les conflits nécessiteront un traitement de l’information beaucoup plus rapide et une application de réponses adaptées, ces robots auraient un avantage sur les capacités cognitives limitées des humains. De plus ils seraient incapables d’éprouver des émotions et donc d’être influencés par le stress, l’adrénaline, facteurs souvent déterminants qui poussent les soldats à commettre des crimes de guerre.  Leur utilisation permettrait donc de réduire ces crimes de guerre, d’autant plus que leur présence sur le champ de bataille et sur les théâtres d’opération sera dissuasive pour leurs collègues humains puisque chacun de leurs faits et gestes seront enregistrés et donc rapportés au commandement. Le fait de posséder une telle force armée serait dissuasif et découragerait les pays à entrer en guerre. Personne ne souhaite affronter quelque chose qui ne se soucierait point de la mort. Avec une grande efficacité au combat, ces machines pourraient réduire la durée des conflits.

Ces machines ont l’air d’être efficaces puisqu’elles ne sont pas supposées faire de bavures mais si jamais un jour un imprévu se produit suite à un simple bug, qui sera responsable en cas de dommages. Les possibilités de dysfonctionnement plus ou moins dangereux, de capture ou de piratage, que les robots se retournent contre leur propriétaire à cause d’une donnée ne rentrant pas dans leur algorithme. On est encore très loin de pouvoir garantir qu’ils agiront sur une base bien informée. A chaque étape du processus – détection, identification, interprétation, prise de décision, action, l’incertitude peut se propager. En effet, chaque équation dispose d’une incertitude, la décision que prendra le robot au moment d’agir pourra être la mauvaise.

@FredericGaspoz

Publicité
Publicité
Commentaires
Robotique
Publicité
Archives
Publicité